Engel & Völkers Montréal Rapport sur le marché de l’immobilier de luxe

Rapport immobilier de Luxe Montreal 2020

L’arrêt complet de l’immobilier à Montréal du 11 mars au 11 mai ressemble plus à une pause qu’à un pic de basculement vers un marché à la baisse. La fin du deuxième trimestre voit Montréal conserver sa position de marché vendeur car les prix grimpent et de nouvelles inscriptions apparaissent sur le marché. La frustration des acheteurs et l’offre raréfiée de propriétés aident le marché à rebondir à un rythme soutenu.

Montréal a commencé l’année 2020 sur une tendance à la hausse, en voyant les prix de tous les types de biens immobiliers fortement augmentés au cours du premier trimestre. À la fin du mois de mars, Montréal a célébré le 23ème trimestre consécutif de ventes à la hausse. Les transactions au cours du 1er trimestre ont dépassé un record vieux de deux décennies, totalisant 14 662 ventes, avec une augmentation de 13 % d’une année à l’autre, le meilleur résultat de ventes depuis 2000. En parallèle, le confinement en raison du COVID-19 a stoppé net le courtage immobilier, jugé comme un service non essentiel à la mi-mars. Le courtage immobilier a repris deux mois plus tard, le 11 mai. Montréal s’est lancé en mai, en s’améliorant sensiblement avec des ventes et des inscriptions à des prix qui ont continués à augmenter, atteignant un niveau record en juin.

Le marché a continué à rebondir après les impacts du COVID-19 avec une augmentation des ventes de maisons de 16 % par rapport à l’année précédente fin juin.

Après un mois d’avril historiquement bas et une stabilisation en mai, juin a amené une vague d’acheteurs sur le marché après la levée des restrictions du confinement.

Les acheteurs recherchent des propriétés qui conviennent aux « casaniers » et le marché du luxe profite de ce regain d’activité pour des propriétés en deça de 5 millions alors que les acheteurs fortunés redéfinissent le luxe. L’âge de la surabondance est une chose du passé et la nouvelle génération de propriétaires de logements opte pour une opulence discrète. Pour dire les choses simplement, l’extravagance pour son propre bien est dépassée. Cette redéfinition des priorités, par rapport aux propriétés, qui a commencée bien avant le COVID-19, s’est accélérée pendant la pandémie. De plus en plus d’acheteurs ont pris conscience de leurs véritables besoins et désirs.

Engel & Völkers constate que le nouvel acheteur de luxe est concerné à minimiser son impact sur l’environnement en laissant le moins possible d’empreintes. Plusieurs investissent dans des propriétés de loisirs et des fermes d’agrément, pour être plus proche de la nature, là où ils peuvent profiter des grands espaces à perte de vue.

Dans l’ensemble, les prix de l’immobilier à Montréal sont restés stables tout au long de la pandémie et ils ont rebondi facilement lorsque le Québec a assoupli ses restrictions.

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Un regard approfondi

La demande pour des propriétés haut de gamme et quartier de loisirs à Montréal s’intensifient, les gens cherchant des espaces de vie plus grands à cause de la pandémie.

Les trois principaux quartiers pour les biens immobiliers de plus de 4 millions de dollars sont Westmount, Ville de Mont-Royal et Outremont. Un afflux abondant de canadiens français aisés fait d’Outremont un quartier difficile à s’approprier alors que l’offre se fait rare. En revanche, Westmount, un quartier traditionnellement anglophone connaît un regain d’acheteurs avec cinq fois plus d’inscriptions qu’à Outremont.

La demande des acheteurs internationaux pour ces régions reste élevée, représentant historiquement 20 % du bassin d’acheteurs à Montréal. En général, les acheteurs disposant d’un budget supérieur à 3 millions de dollars trouveront une sélection prometteuse de propriétés de luxe, comparées à d’autres villes internationales où l’inventaire est plus rare et les prix plus élevés.

Pour les maisons de 1 à 2 millions de dollars, le Sud-Ouest, le Plateau, et Mile Ex/Park Extension sont les quartiers de référence pour l’achat d’une maison. Ces quartiers sont recherchés pour leur communauté artistique florissante, leur dynamisme et pour la proximité des restaurants et des bars.

L’écosystème technologique de Montréal continue de croître et il est connu comme un leader mondial dans le secteur de l’IA, le positionnant comme un marché globalement solide pour les investisseurs. Un premier trimestre solide a permis d’amortir les effets du COVID-19. Bien que le Québec soit l’épicentre de la pandémie au Canada, le mois de mars a démarré en force avec une augmentation de 4 % des ventes de logements d’une année à l’autre. Toutefois, les inscriptions ont chuté de 37 % par rapport à l’année dernière. Cela est dû au fait que de nombreux vendeurs sont restés à l’écart pendant l’urgence COVID-19 de la mi-mars au 11 mai, obligeant à une pause pour remettre l’inventaire à niveau.

Vers le mois d’avril, les ventes ont chuté à un niveau historique de 68 % par rapport à l’année précédente. Il est intéressant de noter que les prix ont continué à augmenter, avec le prix médian des copropriétés, de 12 %. Les plex ont augmenté de 10 % et les maisons individuelles de 9 %. Le mois de mai a rebondi et s’est terminé par une baisse moins importante des ventes à 41 % par rapport à l’année précédente. Les inscriptions ont légèrement diminué de 21 % par rapport à avril, ce qui laisse suggérer que les vendeurs étaient revenus.

La reprise s’est poursuivie en juin, les ventes de logements et les prix médians ont augmenté, tandis que l’offre est restée rare pour le 57e mois consécutif. Ce bassin tenu d’achat positionne Montréal comme un marché de vente solide avec de nombreuses situations d’offres multiples. Les nouvelles inscriptions ont augmenté de 38 % d’une année à l’autre, mais ont été compensées par une augmentation substantielle de 16 % des ventes de maisons en juin. Les prix médians de tous les types de logement ont atteint un niveau record avec des maisons unifamiliales et des plex à 395 000 $ et 604 000 $, respectivement, soit une hausse de 12 %.

Le prix médian des copropriétés a augmenté de 17% à 305 000 $ d’une année à l’autre.

apercu-detaille-marche-immobilier-de-luxe-montreal2L’inventaire étant limité à Montréal, on s’attend à ce que les prix continuent à augmenter en raison de la demande soutenue des acheteurs. Le marché connaît des situations d’offres multiples avec une majorité de propriétés qui se vendent à un prix supérieur au prix demandé. Pendant ce temps, la réglementation bancaire canadienne a eu un impact limité sur Montréal alors que la ville connaissait une augmentation de nouveaux prêteurs privés, offrant davantage d’options financières aux acheteurs. Un taux d’intérêt plus faible dû au COVID-19 a également redonné confiance aux acheteurs, en particulier pour les acheteurs d’une première maison. Bien que les chiffres indiquent que le chômage au Québec en avril était de 17 %, le plus élevé depuis 1976, avant la COVID-19 il était le plus bas depuis 40 ans. Engel & Völkers Montréal a noté un faible nombre de pertes d’emploi dans l’immobilier car les personnes concernées n’étaient pas des contributeurs importants à l’activité globale du marché de l’immobilier, notamment dans le cadre des propriétés de luxe.

La demande d’espace supplémentaire contribue à des hausses de standards et à l’achat de logements plus grands. On observe également une tendance vers la rénovation des maisons, de nombreuses personnes faisant l’amélioration des espaces extérieurs, la création de bureaux à domicile tout en optimisant les espaces dont ils disposent.

Engel & Völkers Montréal a rapporté que 13% de ses transactions depuis le début de l’année 2020 étaient des ventes au-dessus d’1 million de dollars avec une moyenne vendue au prix de 1,6 million de dollars. Depuis le début du COVID-19, les courtiers de la boutique ont mis 252 nouvelles inscriptions sur le marché représentant un volume de 57 millions de dollars dans les dernières trois semaines de juin seulement.

« Nous voyons de multiples offres sur des propriétés de luxe qui restent habituellement plus longuement sur le marché. Cela présente une opportunité de vente temporaire pour les personnes qui possèdent des propriétés uniques et qui veulent tirer profit de leur investissement. La demande du marché est forte au cœur de la ville, et nous constatons également un nouvel intérêt pour la campagne, ainsi que l’émergence du cultivateur amateur. De nombreux acheteurs veulent revenir à l’essentiel sur de grands terrains et se sentir proche de la nature. Ils cherchent à cultiver des légumes et de faire de l’agriculture pour le plaisir plutôt que pour le profit. C’est quelque chose de nouveau, et nous constatons un intérêt croissant en raison de la pandémie. »

- Patrice Groleau, partenaire de licence, Engel & Völkers Montréal

L’évolution vers un travail permanent à partir du domicile et la demande de résidences d’été au bord de l’eau crée une demande croissante de propriétés en dehors de la ville. L’inventaire rural subit une pression à la baisse car l’agriculture de loisir est en train de devenir un passe-temps très apprécié. Ceci entraîne une hausse des prix pour les fermettes et les maisons de campagne.

Perspectives pour le troisième trimestre

La baisse actuelle de l’inventaire ainsi que la frustration des acheteurs nationaux et internationaux propulsent Montréal vers un 3ème trimestre record ; tout dépendant de la réouverture des frontières et des universités en septembre.

En plus d’abriter plusieurs prestigieuses universités canadiennes, Montréal est connue pour sa qualité de vie, son secteur de l’énergie et elle est la seule ville nord-américaine à disposer d’une population francophone importante. Compte tenu de sa forte qualité de vie et de ses ressources, Montréal continuera d’attirer les gens du monde entier par son marché immobilier solide et constant. De même, si les nouveaux immigrants reviendront dès la réouverture des frontières, Engel & Völkers Montréal prévoit un afflux considérable d’acheteurs internationaux, et la demande explosera, notamment dans les quartiers offrant des écoles privées anglophones – provoquant un rétrécissement du marché et une hausse des prix. La psychologie actuelle de l’acheteur qui désire de l’espace et des commodités ne durera pas au-delà de la pandémie. L’inventaire devrait rester faible en raison d’une pénurie de terres et un intérêt croissant de vouloir vivre à Montréal.

En juin 2020, les prix annuels des propriétés unifamiliales et les plex ont augmenté de 12%

Pour ceux qui cherchent à vendre, Engel & Völkers Montréal vous conseille fortement de profiter des conditions du marché, surtout si la maison offre des caractéristiques uniques. La tendance de l’acheteur actuel qui est de prioriser l’espace et les commodités, influencée par la pandémie, ne durera pas longtemps.

L’été continuera à être chargé car les conditions actuelles constituent une opportunité de vente, les maisons se vendant rapidement une fois inscrite en raison de la forte demande. Cela mènera à un automne plus lent, la plupart des nouvelles inscriptions devant arriver sur le marché avant la fin du mois de septembre.

Engel & Völkers Montréal a récemment conclu un partenariat avec Four Seasons Montréal pour la vente et la mise en marché des résidences privées prestigieuses aux étages supérieurs de l’hôtel Four Seasons. Le prix des résidences est compris entre 6 et 15 millions de dollars, ce qui constitue des prix record pour les condos à Montréal.

Hochelaga-Maisonneuve est un quartier en pleine croissance à Montréal avec une popularité pour des foyers de moins de 1 million de dollars. Ce quartier a été transformé d’une zone autrefois essentiellement industrielle ,en un quartier en plein essor, connu pour ses entreprises indépendantes, bâtiments patrimoniaux et espaces verts. L’est de Montréal devrait connaître un boom alors que l’ouest devient saturé. Les investisseurs devraient garder un œil sur les nouveaux développements dans tous les secteurs de la ville.



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